Textes, poésies et paroles de chansons



Préambule de l'homme qui plantait des arbres


Pour que le caractère d'un être humain dévoile des qualités vraiment exceptionnelles, il faut avoir la bonne fortune de pouvoir observer son action pendant de longues années. Si cette action est dépouillée de tout égoïsme, si l'idée qui la dirige est d'une générosité sans exemple, s'il est absolument certain qu'elle n'a cherché de récompense nulle part et qu'au surplus elle ait laissé sur le monde des marques visibles, on est alors, sans risque d'erreurs, devant un caractère inoubliable. 


L'Ane et ses maîtres



L'âne d'un jardinier se plaignait au Destin

De ce qu'on le faisait lever devant l'aurore.

Les coqs, disait-il, ont beau chanter matin,

        Je suis plus matineux encore.

Et pourquoi ? Pour porter des herbes au marché.

Belle nécessité d'interrompre mon somme ?


        Le Sort, de sa plainte touché,

Lui donne un autre maître, et l'animal de somme

Passe du jardinier aux mains d'un corroyeur.

La pesanteur des peaux et leur mauvaise odeur

Eurent bientôt choqué l'impertinente bête.

J'ai regret, disait-il, à mon premier seigneur.

 

        Encore, quand il tournait la tête,

        J'attrapais, s'il m'en souvient bien,

Quelque morceau de chou qui ne me coûtait rien.

Mais ici point d'aubaine, ou, si j'en ai quelqu'une,

C'est des coups. Il obtint changement de fortune !

        Et sur l'état d'un charbonnier

        Il fut couché tout le dernier.

 

Autre plainte. Quoi donc! dit le Sort en colère

        Ce baudet-ci m'occupe autant

        Que cent monarques pourraient faire !

Croit-il être le seul à n'être pas content ?

        N'ai-je en l'esprit que son affaire ?

 

Le sort avait raison. Tous gens sont ainsi faits :

Notre condition jamais ne nous contente ;

        La pire est toujours la présente.

Nous fatiguons le ciel à force de placets,

Qu'à chacun Jupiter accorde sa requête,

        Nous lui romprons encor la tête.

Jean de la Fontaine



J'ai du bon tabac

Canon à trois voix

J'ai du bon tabac
Dans ma tabatière
J'ai du bon tabac
Tu n'en auras, n'auras pas ! 

J'en ai du bon,
J'en ai du bon,
J'en ai du bon, 
J'en ai du bon, mais tu n'en auras pas !

J'en ai du bon, du bon et puis du bon, bon,
J'en ai du bon, du bon et puis du bon, bon, 
J'en ai du bon, du bon et puis du bon, bon, 
J'en ai du bon, mais tu n'en auras pas !


Samba

Canon à trois voix

Comme toutes les danses,
C'est une évidence
C'est en bougeant les bras 
Qu'on danse la samba

Mais les rythmes fous
Qu'on entend partout
Dans les rues de
Rio de Janeiro

Transforment un pas de côté
En invitation à danser, 
Une simple salle de bal
En carnaval !

Canon des arbres 

de Steve Waring

Thuya, pêcher, houx, baobab, acajou,
Baobab, acajou, thuya, pêcher, houx,
Sureau, cyprès, pin des Landes, palissandre,
Mélèze, tremble, tremble, hêtre, noyer !



Bièvre


Oui, c'est un de ces lieux où notre coeur sent vivre 

Quelque chose des cieux qui flotte et qui l'enivre ; 

Un de ces lieux qu'enfant j'aimais et je rêvais, 

Dont la beauté sereine, inépuisable, intime, 

Verse à l'âme un oubli sérieux et sublime 

De tout ce que la terre et l'homme ont de mauvais !


Si dès l'aube on suit les lisières 

Du bois, abri des jeunes faons, 

Par l'âpre chemin dont les pierres 

Offensent les mains des enfants, 

A l'heure où le soleil s'élève, 

Où l'arbre sent monter la sève, 

La vallée est comme un beau rêve.

La brume écarte son rideau. 

Partout la nature s'éveille ; 

La fleur s'ouvre, rose et vermeille ; 

La brise y suspend une abeille, 

La rosée une goutte d'eau !


8 juillet 1831

                                  Victor HUGO   (1802-1885)



Mignonne, allons voir si la rose

Pierre de Ronsard

A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.

Pierre de Ronsard, Les Odes



Ti fleur fané

Vi souvien mon Nénére adoré
Le ti bouquet ou la donné a mwin.
Na lontan lilé fané.
Vi souvien kom sa lé loin. 

Ti fler fané
Ti fler aimé
Di a mwin toujour
Kouék sé lamour.

Mi marché dan la forêt
I faisai bon i faisai fré
Dan zerb navé la rozé
Dan lo ciel zoizo i chantai

Refrain

Depuis sa le tan la passé
I reste plu qu'un dou souvenir
Kan mi pense mon ker lé brisé
Tout ici com ça i doit finir.

Refrain

Georges Fourcade























3 commentaires:

  1. est-ce qu'on fait une illustration en-dessous du texte ?

    Néïs

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    1. Oui, Néîs. En général, je distribue une petite feuille blanche pour ça, que l'on colle ensuite dans le cahier, à la suite du texte ou sur la page suivante. Si tu veux, tu peux le faire tout de suite.

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  2. maitre vous pouvai envoye le chant "ALLEZ ALLEZ ALLONS CAR J AI OUBLIER MOn cahier

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